Les poivrons font partie des légumes les plus consommés en France. Or, de nombreuses études montrent que les poivrons conventionnels sont fréquemment contaminés par des résidus de pesticides, dont certains sont reconnus comme dangereux pour la santé.
Dans son enquête de 2022 sur les résidus de pesticides, l’association UFC-Que Choisir a analysé 121 échantillons de poivrons et mis en évidence des taux de contamination préoccupants. 57,9% des échantillons contenaient des résidus de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. 18,2% contenaient des résidus classés cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques (CMR).
Ces résidus ne sont pas sans risque pour le consommateur. Une exposition répétée à faible dose à ces substances peut avoir des conséquences néfastes sur notre santé. Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables.
Il est urgent de réduire l’usage des pesticides en agriculture conventionnelle et notre exposition alimentaire à ces molécules. L’agriculture biologique, qui n’utilise pas ces produits chimiques, apparaît comme une alternative intéressante pour proposer des poivrons plus sains, sans résidus toxiques.
Dans cet article, je présenterai tout d’abord les résultats de l’enquête d’UFC-Que Choisir sur la contamination des poivrons. Puis j’exposerai les risques sanitaires liés à la présence de ces résidus dans notre alimentation. Enfin, je montrerai en quoi l’agriculture biologique peut être une solution pour des poivrons plus sains.
I. Des poivrons conventionnels largement contaminés
L’enquête menée en 2022 par l’association UFC-Que Choisir sur 121 échantillons de poivrons conventionnels [1] met en évidence une contamination généralisée par des résidus de pesticides, dont certains sont considérés comme particulièrement dangereux :
- 57,9% des échantillons contenaient des résidus de pesticides suspectés d’être des perturbateurs endocriniens
- 18,2% des échantillons contenaient des résidus classés CMR (cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques)
- 28,9% des échantillons contenaient des résidus de plusieurs pesticides à risque
Parmi les molécules les plus fréquemment retrouvées, on peut citer :
- L’azoxystrobine (fongicide) : 14% des échantillons
- Le boscalid (fongicide) : 13,2%
- Le flonicamid (insecticide) : 7,4%
- Le propamocarb (fongicide) : 7,4%
D’autres résidus préoccupants sont aussi régulièrement détectés : le fludioxonil, le spirotetramat, le pyraclostrobin, le triadimenol, le trifloxystrobine ou le myclobutanil.
Ces substances sont pour la plupart des fongicides ou insecticides systémiques, qui pénètrent et imprègnent tous les tissus de la plante, y compris ses fruits. Même après lavage, des résidus persistent dans les poivrons que nous consommons.
Ces résultats confirment la contamination généralisée des poivrons conventionnels par de multiples résidus de pesticides, dont certains sont reconnus comme particulièrement toxiques. Difficile d’y échapper quand on consomme ces légumes !
II. Des effets préoccupants sur notre santé
La présence de ces résidus de pesticides n’est pas sans conséquence sur notre santé. Une exposition répétée à faible dose à ces substances est susceptible d’augmenter les risques de pathologies graves.
Certains pesticides fréquemment retrouvés dans les poivrons sont classés cancérogènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction dans la classification européenne des produits chimiques [2]. C’est le cas du triadimenol, un fongicide suspecté d’être cancérogène et toxique pour la reproduction.
D’autres ne sont pas classés CMR mais sont reconnus comme des perturbateurs endocriniens, pouvant interférer avec notre système hormonal. C’est notamment le cas de l’azoxystrobine, du flonicamid, ou du spirotetramat [3].
Or de nombreuses études mettent en évidence le lien entre exposition aux pesticides et certains cancers (prostate, cerveau…), troubles de la reproduction (infertilité, malformations…), ou maladies endocriniennes (diabète, obésité) [4].
Les enfants et les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables à ces substances toxiques. Une exposition pendant la grossesse peut avoir des conséquences dramatiques sur le développement du fœtus.
Il paraît donc risqué de continuer à exposer de façon chronique l’ensemble de la population, dès le plus jeune âge, à ce cocktail de pesticides via notre alimentation.
III. L’agriculture biologique, une alternative sans résidus toxiques
Heureusement, il existe une alternative permettant de consommer des poivrons sans résidus de pesticides dangereux: choisir des poivrons issus de l’agriculture biologique.
En agriculture biologique, l’utilisation des pesticides de synthèse chimique est strictement interdite. Seuls quelques produits naturels peuvent être utilisés en cas de besoin (cuivre, soufre…). Les rendements sont régulés et des rotations de culture mises en place pour préserver la biodiversité.
Résultat : les résidus de pesticides sont quasi inexistants dans les aliments biologiques. Une étude a montré que les urines de consommateurs réguliers de produits bio contenaient moins de pesticides [5].
Consommer bio permet donc de réduire drastiquement notre exposition aux résidus de ces substances toxiques. De nombreuses études confirment également les bénéfices nutritionnels des fruits et légumes biologiques, plus riches en antioxydants bons pour la santé [6].
Certes, le poivron bio est généralement un peu plus cher. Mais ce surcoût vaut largement la peine au regard des bénéfices sanitaires et environnementaux. De plus en plus de consommateurs en prennent conscience et sont prêts à payer quelques centimes de plus pour protéger leur santé.
Alors, pour croquer dans des poivrons vraiment sains, tournons-nous vers le bio !
Conclusion
L’enquête d’UFC-Que Choisir a mis en évidence la forte contamination des poivrons conventionnels par des résidus de pesticides aux effets suspectés ou avérés sur la santé. Il paraît aujourd’hui difficile de justifier l’exposition chronique de la population, et notamment des enfants, à ce cocktail de substances toxiques via notre alimentation.
Heureusement, l’agriculture biologique propose une alternative saine et durable, permettant de fortement diminuer ces résidus dans notre assiette. Consommer bio est un acte citoyen, qui nous protège et protège l’environnement. Chaque consommateur a le pouvoir, par ses achats, d’orienter le modèle agricole vers plus de durabilité.
Références:
[1] UFC-Que Choisir, Enquête de mars 2022 sur les résidus de pesticides dans les fruits et légumes
[2] Règlement (CE) n°1272/2008 relatif à la classification, à l’étiquetage et à l’emballage des substances chimiques
[3] Base de données TEDX sur les perturbateurs endocriniens
[4] Inserm, Expertise collective « Pesticides, effets sur la santé » 2013
[5] Etude Nutrinet-Santé, 2018
[6] Baranski et al., 2014. Higher antioxidant and lower cadmium concentrations and lower incidence of pesticide residues in organically grown crops: a systematic literature review and meta-analyses. Br J Nutr. 2014 Sep 14;112(5):794-811.
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